Le Chemin des écoliers

Marcel Aymé
Œuvres romanesques complètes
La Pléiade III (pp.703-874)

Contexte

« Le Chemin des écoliers » a probablement été écrit au cours de l’année 1945, le manuscrit est daté de 1946 et l’édition préoriginale publiée en feuilleton par « La Bataille » du 31 janvier au 16 juin 1946. L’édition originale parue aux Editions Gallimard, a été achevée d’imprimer le 20 mai 1946. Par rapport aux précédentes versions elle comporte en plus, vingt notes de bas de page exposant l’avenir de personnages fugaces et secondaires.

L’année 1945 est une année noire pour Marcel Aymé. Elle débute le 6 février par l’exécution de Robert Brasillach que Marcel Aymé, opposé à la peine de mort, a tenté de sauver en faisant signer une pétition par un grand nombre d’écrivains. Puis le 9 mars, son frère Georges, général de corps d’armée, commandant en chef dles troupes françaises en Indochine, est fait prisonnier par les Japonais.

Mais deux événements heureux surviennent : le 24 mai, avec la naissance de sa petite-fille Françoise, qu’il élèvera et qui sera plus tard comédienne sous le nom de Françoise Arnaud – et en automne de la même année, la libération de son frère Georges à la suite de la capitulation japonaise.

Synopsis

Selon la prière d’insérer, c’est l’histoire d’un homme tendre, scrupuleux, généreusement emporté aux conceptions du monde dépassées (Pierre Michaud) dont les enfants lui réapprennent, sans le vouloir, la vie en l’obligeant à repartir sur des notions plus actuelles de la réalité.

L’action du roman se déroule durant l’Occupation allemande à Paris. Il présente un large éventail de comportements allant du refus de toute compromission avec l’occupant (M. Courtelier) à la collaboration totale (M. Malinier). Entre ces extrêmes : des adolescents distribuent des tracts hostiles à l’occupant (Frédéric Michaud) ou profitent du marché noir (Antoine Michaud et Paul Tiercelin), des adultes se livrent sans scrupules à toutes sortes de trafics (Tiercelin père et sa sœur) tandis que d’autres se laissent corrompre (Pierre Michaud et Etienne Lolivier).

Entre ces personnages, se tissent de solides amitiés contrastant avec les comportements intéressés de femmes de petite vertu.

Les thèmes

- L’Occupation allemande durant la seconde guerre mondiale.

- Les pénuries, les restrictions et le marché noir.

- Les persécutions contre les Juifs et les prisonniers de guerre en Allemagne.

- Les engagements politiques plus souvent déterminés par les circonstances que par une réelle liberté de choix.

- L’affaiblissement du sens moral devant les difficultés matérielles.

- L’amitié entre camarades de lycée (Antoine Michaud et Paul Tiercelin) et entre collègues de travail (Pierre Michaud et Etienne Lolivier).

- Les difficultés de communication entre les adolescents mieux adaptés aux réalités du moment et leurs parents vivant sur d’anciennes conceptions du monde.

Les personnages

Le roman compte une centaine de personnages dont plus d’une cinquantaine sont seulement évoqués au cours de conversation et une vingtaine simplement croisés dans des lieux publics. Les noms d’une dizaine de personnalités politiques sont également cités par les personnages qui prennent part à l’action. Ces personnages sont présentés par ordre d’apparition dans le roman.

Pierre Michaud : cofondateur d’une société de gérance immobilière (p.705)
Hélène, la femme de Michaud : à l’hôpital pour se faire enlever un fibrome, puis de retour à la maison en convalescence (p.705)
Le plombier : fait partie des soucis de Michaud (p.705)
Pierrette Michaud (12 ans) : solide et rieuse, la plus jeune des enfants de Pierre Michaud (p.706)
Antoine Michaud (16 ans): joli garçon au visage secret doucement fermé, le cadet de la famille Michaud (p.706)
Frédéric Michaud : l’aîné des fils Michaud, doué en mathématiques, qui se prend au sérieux et distribue des tracts à la sortie des usines (p.706)
Pierre Tiercelin : l’ami d’Antoine Michaud (p.708) – fils d’un restaurateur de la rue de La Rochefoucauld (p.721)
Quatre fantassins allemands : Arnold, Eisenhart, Heinecken et Schulz qui visitent le Sacré-Cœur (p.711)
Etienne Lolivier : courtaud à grosse tête et aux yeux de furet, associé de Michaud, cofondateur de la société de gérance immobilière (p.712)
Solange (25 ans), la secrétaire de la société de gérance immobilière : assez jolie fille, un peu trop de nez mais de belles jambes, qu’elle expose avec complaisance (p.713)
Alain, alias Eusèbe, le garçon de course : de la société de gérance immobilière. Un adolescent maigre au regard éteint, étourdi, paresseux et sous-alimenté (p.714)
L’affaire Barauchet dont le mémoire est à taper et à porter à l’étude Choudieu (p.713)
La mère d’Eusèbe à laquelle Michaud a procuré un sac de pommes de terre (p.714)
La bonne du 4e face de la rue Eugène-Carrière qui a cassé la cuvette des WC (p.714)
Lebidel qui a mis de côté une dizaine de cuvettes de WC pour la société de gérance immobilière  (p.714)
Goering, Eden et Molotov auraient tenu une conférence secrète à Ankara, selon une rumeur en provenance de Vichy (p.718)
L’oncle Henri : évoqué par Solange la secrétaire (p.718)
Gustave Bon : le professeur d’histoire d’Antoine, dont l’épouse se prénomme Irma, et qui a un faible pour les Girondins (p.720)
Les deux Girondins, Vergniaud et Barbaroux évoqués par le professeur d’histoire (p.721)
Saint Louis, Bayard et le sergent Bobillot : personnages de l’histoire enseignée dans les pensionnats de jeunes filles (p.721)
Le barman de l’établissement « La Pomme d’Adam » qui donne à Pierre Tiercelin le surnom de Paul (p.721)
Les passants qui déambulent : les filles, les soldats allemands habillés en réséda, en kaki et en aubergine (p.722)
Des négresses, attentives aux policiers, qui jouent des hanches et des prunelles pour troubler des guerriers racistes (p.722)
Un vieux monsieur haut colleté, qui tend la main dans ma rue en chantant le grand air de Lakmé (p.722)
Flora (28 ans) : belle personne fracassante, 1,71 m, portant crinière acajou, la maîtresse de Paul Tiercelin, abandonnée par celui-ci (p.723 et 784)
Yvette Grandmaison (26 ans) : la maîtresse d’Antoine Michaud, dont le mari est prisonnier dans un Stalag de Brandebourg (p.723), dont le nom et l’adresse (rue Durantin) se trouvent sur une enveloppe dans les poches d’Antoine (p.706)
Des agents maintiennent les colonnes de clients qui font la queue à la porte des magasins d’alimentation (p.724)
Jean Grandmaison, le mari d’Yvette : prisonnier en Allemagne qui attend les lettres de sa femme (p.725)
M. Courtelier : inspecteur primaire en retraite, homme aux cheveux blancs, manchettes, faux col dur et ruban rouge (p.725). Il a la charge des ses petits enfants.
Chou (6 ans): la fille d’Yvette, qui rentre de commission et qui joue avec Antoine (p.726)
Les quatre petits-enfants à la charge de M. Courtelier, la mère ayant été tuée pendant l’exode et le père, juif, interné à Drancy (p.727)
Marco : un client du marché noir qui recherche des cigarettes anglaises (p.730)
Le concierge et la concierge de la rue de Prony commentent le travail des ouvriers (p.734)
M. Puget : propriétaire de l’immeuble rue de Prony, réfugié en Dordogne (p.735)
Le Ministre de l’Agriculture de Vichy aurait confié une mission à M. Puget en Dordogne (p.735)
M. Emile de Monboquin : ex-colonel de cavalerie en retraite depuis 1930, locataire du 1er étage rue de Prony. Invité par l’Institut allemand à une conférence d’archéologie  (p.736)
Bertrande de Monboquin : épouse du colonel (p.736)
M. de Saint-Préleau : aïeul de la colonelle, qui fut reçu à la table du prince Eugène, évoqué par Emile de Monboquin (p.737)
Le fils du colonel qui est chez De Gaulle, mentionné par sa mère la colonelle (p.737)
Une belle jeune femme, longue, blonde, le corps pris dans un harnais de grand couturier, dans l’ascenseur qui monte (p.740)
Lina Lebond (32 ans) : avec un accent d’entre Danube et Carpates, vivant au 5e étage rue de Prony (p.740). Elle à demandé à voir M. Michaud (p.719).
Warschau : propriétaire de l’appartement occupé par Lina à qui il a confié ses meubles et objets d’art (p.741)
Josy Lolivier : l’épouse de Lolivier, ancienne actrice n’ayant eut que des rôles de figurante, d’une grande vulgarité, en train de téléphoner (p.746)
Ketty : actrice (personnage peut-être inspirée d’Arletty) citée par Josy Lolivier  au cours de la conversation téléphonique. Maîtresse d’un officier allemand, elle sera tondue à la Libération (p.746)
Georgius (1891-1969): auteur-interprète de chansons dont le « Lycée Papillon » et « La plus bath des javas » ; présenté par Josy Lolivier comme ayant été un des  ses amis  (p.747)
Couture (dit Bob) : cité par Josy Lolivier  (p.747)
Tony Lolivier (19 ans) : fils de Lolivier ; être dégénéré et pervers, il finira par se prostituer et commettre un meurtre (p.747)
Maurice Chevalier, Joséphine Baker, Georgius, Damia : cités par Josy Lolivier comme étant de ses amis (p.752)
M. Legrand : locataire d’un immeuble géré par Michaud & Lolivier, qui dérange ses voisins par des fêtes nocturnes en l’honneur de Clémentine, sa jeune épouse (p.757)
Poincaré et Hitler : cités par Etienne Lolivier (p.758)
Rougemain : vieil ami de Michaud prisonnier dans un Oflag de Saxe (p.759)
Clémence Robichon (14 ans en 1943): une camarade de Pierrette Michaud, amoureuse d’Antoine (p.761)
Malinier : ancien combattant, fasciste,  antisémite, maréchaliste, ancien collègue de Grandmaison (mari d’Yvette) à la compagnie d’assurances La Bonne Etoile (p.763). Il s’engagera dans la LVF.
Elisabeth Malinier : l’épouse de Malinier, dont Yvette Grandmaison demande des nouvelles (p.766)
M. Rigoulet : voyageur de commerce, ancien amant d’Yvette Grandmaison (p.774)
René Tournon (7 ans) ; un gamin au 4e étage de la maison d’en face, rue Durantin, qui s’amuse à cracher sur le parapluie de la concierge (p.780)
Le père de ce dernier, communiste résistant, l’arrache de la fenêtre et le gifle (p.780)
Primo : personnage possédant une voiture que Paul Tiercelin compte utiliser pour partir en Bourgogne avec son ami Antoine Michaud (p.780)
Les parents d’Yvette, évoqués par celle-ci : son père, marié à 42 ans et non pas 17 ans comme elle le prétend, et la mère, jeune veuve de 25 ans (p.782)
L’industriel de Paimboeuf : ancien amant que Flora a quitté pour Paul Tiercelin (p.785)
Une vieille demoiselle du premier étage a appris une prière à Chou (p.787)
Tiercelin ,père de Paul, (55 ans) dit « Tierce-aux-dix » : à cheveux blancs bien peignés, vêtu avec des élégances d’homme du milieu, propriétaire du bar-restaurant « La Pomme d’Adam » (p.788)
Lucette Tiercelin (sœur de Tiercelin père) qui tient une maison de tolérance « le dix » dans le quartier (p.788) ; grosse dame bardée de renards argentés et portant de lourds bijoux d’or (p.836)
Deux officiers allemands qui dînent avec des femmes dans le restaurant « La Pomme d’Adam » (p.788)
Un officier allemand (capitaine von Holberg) en civil d’une trentaine d’années portant monocle, assis au bout du bar, dévisage Antoine (p.789)
Un homme (de la Gestapo) qui passe devant la table du groupe d’Antoine et de ses amis (p.789)
Escartel : qui va chercher du ravitaillement pour le marché noir (p.792)
Le saxo du Myston’s : autre personnage du marché noir (p.792)
Ozurian : personnage du marché noir susceptible d’écouler des cercueils (p.792)
Un corse qui joue aux cartes avec Tiercelin père (p.792)
Roger : assis à côté d’Antoine dans le bar de Tiercelin « La Pomme d’Adam » (p.794)
Un camarade d’Aubervilliers : chez lequel Antoine aurait prétendu être allé acheter une livre de beurre (p.803)
La fille d’Etienne Lolivier : maquée à Toulon avec un nervi et dont on dit aux amis qu’elle fait ses études à Lyon (p.811)
Les parents d’Etienne Lolivier : la vieille mère gâteuse, le vieux père tordu et hargneux qui réclame toujours de l’argent (p.811)
Renée Warschau : épouse du propriétaire de l’appartement de Lina Lebon, évoquée par cette dernière (p.815)
Elsa Lang : belle-sœur de Renée Warschau, évoquée par Lina Lebond (p.815)
Emile Lang et sa femme : arrêtés dans un immeuble de la rue Caulaincourt (p.815)
Une double rangée de femmes et d’enfants piétine à la porte d’une épicerie dont la vitrine est vide, rue Myrrha (p.818)
Dans la file d’attente, une grosse femme coiffée d’un fichu reconnait Lolivier de loin et dépêche une fillette pour donner l’alerte chez elle (p.818)
André Caseneuve, locataire qui est en retard de trois termes et auquel Lolivier arrache un acompte de trois cents francs (p.818)
Un arabe d’une cinquantaine d’années et une grosse fille prénommée Lola, avec laquelle le fils de Lolivier fait le trottoir dans unes des rues les plus sordides de Paris (p.819)
Calam : celui qui l’année précédente, avait essayé de prendre Yvette en main voulant la mettre en maison chez la sœur de Tiercelin (p.836)
Fredo : personnage cité par Lucette Tiercelin (p.837)
Gustave : tenancier d’une maison close à Niort, auquel Tiercelin est allé donner un coup de main (p.837)
Le percepteur de Niort qui savait parler aux filles, cité par Tiercelin (p.837)
Rita : une employée du restaurant de Tiercelin (p.837)
Le capitaine Klest : vis-à-vis duquel Tiercelin prend ses distances compte tenu de l’évolution de la situation des Allemands, les Anglais étant attendus à Paris au mois d’août (p.837)
Caretti : Tiercelin affirme être de l’avis de Caretti qui pense qu’on a toujours intérêt à être un bon Français (p.837)
Un gros homme chauve, encore jeune, au crâne bosselé, aux sourcils broussailleux, présent dans le bar de Tiercelin, et que Pierre Michaud trouve sympathique (p.837).
Olga : une belle fille bien plantée à l’abondante chevelure rousse assise à côté de Pierre Michaud dans le bar « La Pomme d’Adam » (p.840)
Le capitaine Hatzfeld : un homme d’une cinquantaine d’années, aux cheveux gris très courts séparés sur le côté par une raie, assis en face de Pierre Michaud avec lequel il discute (p.841)
Un client au fond de la salle du bar « La Pomme d’Adam » avec lequel Tiercelin est en conversation à l’arrivée de Pierre Michaud (p.852)
Gérouard : ancien ami de Pierre Michaud. Ils se heurtèrent dans la rue Pigalle sans se reconnaître (p.856)
Un garçon de 20 ans d’une beauté éclatante, devient l’amant de Solange, la secrétaire de la Société de gestion immobilière, après l’avoir rencontrée au cinéma (p.863).
Oudard, Boussenac : des clients de la Société de gestion immobilière, cité par Etienne Lolivier (p.864)
Lestang : personnage qui a téléphoné la veille après le départ de Michaud du bureau (p.864)
Deux personnes sont venues voir Lina de la part de Warschau, elle va partir pour Alger (p.867)
Brunet : personnage qui, selon Lolivier, a besoin de plusieurs tonnes de fil de fer (p.869)
Dujardel : locataire de la rue Caulaincourt que Lolivier a mis en rapport avec Brunet (p.869)
La vieille tante de Vendôme, chez laquelle d’Yvette est partie passer une semaine (p.871)
La tante de Paul Tiercelin, chez laquelle ce dernier aimerait emmener son camarade Antoine Michaud (p.872)
Les deux clowns et M. Loyal du cirque Médrano où Antoine a emmené Chou (p.874)

Les lieux

L’action du roman se déroule dans le dix-huitième arrondissement de Paris, c’est-à-dire entre les  quartiers de Montmartre et de Pigalle. Rue Durantin : dans le quartier de Montmartre, où habite Mme Grandmaison (p.706)

Rue Berthe : dans le quartier des Abbesses, domicile de Michaud (p.710)
L’escalier de la rue Foyatier : rue de la Butte Montmartre, que descend Michaud (p.710)



Le square Saint-Pierre : devant lequel Michaud voit passer quatre fantassins allemands dont le destin est commenté en notes de bas de page (p.711)



Les jardins du square Saint-Pierre (aujourd'hui Louise Michel)
La rue de Maubeuge : où se trouvent les bureaux de Michaud, la « Société de gérance des fortunes immobilières de Paris » au sixième étage sous les combles (p.712)
La gare du Nord : voisine des bureaux de Michaud (p.712)
Rue Eugène-Carrière : où se situe un immeuble géré par Michaud & Lolivier – au 4e étage, la bonne a cassé la cuvette des WC (p.714).
L’institution libre de la rive gauche : où Michaud (professeur de latin) et Lolivier (professeur de gymnastique) se sont rencontrés pour la première fois vers 1920 (p.716)
Rue de Douai : dans le 9e arrondissement où Lolivier dirige un cabaret miteux, lorsqu’il  retrouve Michaud vers 1931 (p.716)
Rue de La Rochefoucauld : à Pigalle, où se trouve le bar-restaurant « La Pomme d’Adam » du père de Tiercelin (p.723)


Bar au n°48, rue de La Rochefoucauld
Rue Germain Pilon : où passent Paul Tiercelin et Antoine Michaud à la sortie du lycée (p.722)
Boulevard de Clichy emprunté sur le chemin du retour par Antoine Michaud et son camarade Paul Tiercelin (p.722)
Carrefour de la Place Blanche : où les deux lycéens, Antoine Michaud et Paul Tiercelin, se séparent (p.724)
La montée de la rue Lepic : où Antoine s’élance en courant (p.724)


Rue Durantin : où habite au 3e étage Yvette Grandmaison, maîtresse d’Antoine (p.724)
La clinique où est hospitalisée Hélène Michaud (p.732)
Rue de Prony : immeuble cossu géré par la société de Michaud (p.734)
Magasin d’antiquité faubourg Saint-Honoré où Warschau a fait venir Lina de ghetto de Pologne (p.742)
L’Européen et Bobino : lieux de spectacles parisiens cités par Josy Lolivier au cours d’une conversation téléphonique (p.746)
L’Empire : où la dénommée Ketty aurait empêché Josy Lolivier d’avoir l’affiche en 1929 (p.747)
Rue Ramey : dans le 18e arrondissement, où se situe le domicile de Lolivier (p.749)
Quartier de l’Opéra : où se situait un chenil visité par Lolivier et son fils il y a 7 à 8 ans (p.755)
Le café Dupont de la place Clichy : où Clémence Rabichon écrivit un sonnet sur Antoine Michaud (p.761)
Rue de la Condamine : dans le 17e arrondissement, où habite Malinier (p.775)
Rue Lepic : empruntée par Malinier pour rejoindre son appartement (p.775)
Place Blanche : où Malinier croise un groupe de soldats allemands riant avec des filles (p.775)


 


Chailley et la forêt d’Othe (Yonne) : où Paul Tiercelin propose d’emmener Antoine Michaud (p.780)
Un café de la rue (Pierre) Fontaine : dans le quartier Saint-Georges du 9e arrondissement de Paris, où Tiercelin Père vient de faire une belote (p.787)
Le bar : au sous-sol du restaurant de Tiercelin (p.788=
Le Myston’s : bar lieu de rendez-vous du marché noir. Le nom s’inspire probablement de « miston » qui signifie gamin ou jeune-homme (p.792)
Un bar de la rue de Bruxelles : où Flora invite Yvette à prolonger la soirée avec un groupe de noctambules (p.795)
Boulevard des Capucines : où Pierrette Michaud a vu son frère Antoine au bras d’une veille femme de plus de vingt-cinq ans (p.799)
Toulon : où vit la fille d’Etienne Lolivier (p.811)
Montreuil : où Etienne Lolivier rend visite à ses parents tous les dimanches après-midi (p.811)
Rue Myrrha et le quartier de la Goutte d’Or : où Michaud & Lolivier gèrent deux immeubles (p.817):
Le marché de la rue Dejean : ayant perdu toute activité depuis longtemps (p.818)
Place Pigalle : traversée par Pierre Michaud (p.834)


Niort : où Tiercelin était allé donner un coup de main à Gustave, tenancier de maison close (p.837)
Rue Pigalle où passent Antoine Michaud et son père au sortir du restaurant « La Pomme d’Adam » (p.856)
Rue Danrémont dans le 18e arrondissement, où des travaux sont effectués dans un immeuble géré par la société de Michaud & Lolivier (p.864)
Rue Tholozé dans le 18e arrondissement, au pied de Montmartre, gravie par groupe de soldats allemands (p.874)
Le cirque Médrano : où Antoine emmène la petite Chou (p.874)

Presse et travaux

Alpert, Hollis: “Economic Underworld - The Transient Hour, by Marcel Ayme”, The Saturday Review, April 17, 1948, p. 27-28, 36

Anex, Georges : "Le Chemin des écoliers". Formes et couleurs n°6 (1946).

Astruc, Alexandre : "Le Pessimisme de Marcel Aymé". Combat (9 août 1946).

Carat, Jacques : Paru (Octobre 1946)

Gandon, Yves : Cavalcade (14 novembre 1946)

Haedens, Kleber : "Clémence Robichon, 14 ans, devint amoureuse d’un soldat allemand de 42 ans, laid, mal bâti et idiot". Paris-matin (5 juillet 1946)

Henriot, Emile : Le Monde (18 septembre 1946).

Jaunay, Pascale : "La condition de l'homme dans deux romans de Marcel Aymé : Le Chemin des écoliers et Uranus". Mémoire de Maîtrise, Université de Poitiers (1991).

Kanters, Robert : La Gazette des lettres (28 septembre 1946).

Lee, Charles : "Paris under the Occupation. The Transient Hour by Marcel Aymé". The New York Times (1948, March 28)

Lloyd, Christopher : "Liberté et criminalité dans Le Chemin des écoliers". Klincksieck Ed. Littératures contemporaines n°5 (1998): 127-139

Muller, Dieter : "Discours réaliste et discours satirique. L’Écriture dans les romans politiques de Marcel Aymé. Travelingue. Le Chemin des écoliers. Uranus). Editions Slatkine. Paris-Genève, 369 pages (1993). ISBN-13 : 978-2051012096.

Nadeau, Maurice : "Un auteur tonique : Marcel Aymé". Gavroche (18 juillet 1946).

Prescott, Orville : "Books of the Times. The Transient Hour by Marcel Aymé". The New York Times (1948, Apr.6)

Roudiez, Leon S. : "Love is a silly myth. The conscience of love by Marcel Aymé" The New York Times (1962, March 25)

Citations

« Mais pour bien voir les choses et les gens, à commencer par soi-même, il faut les regarder avec colère … » (p.707)

« Nos petites infamies fourrées de silence et les autres, c’est notre modeste partie dans le concert de la grande infamie, celle des hommes ; des nations, des troupeaux ». (p.707)

« On dirait que les hommes traversent la vie en chemin de fer, nos soucis et nos peines, ils les regardent comme par la portière » (p.710 – à propos  du rôle de la femme)

« (Antoine Michaud) pensait que la science historique est une écœurante absurdité qui gâte le plaisir de vivre aux générations héritières en leur ôtant les joies de découvrir la vie dans leurs propres élans » (p.721)

« Il (Paul Tiercelin) savait depuis longtemps que le cœur des femmes bien habillées ne bat pas pour les garçons pauvres et croyait même que chez elles, l’instinct sexuel est si averti des catégories sociales, qu’il leur sert de boussole pour se diriger dans le monde. » (p.722)

« J’aime la joie, même celle des autres, […/…], mais je me demande si on peut vivre au milieu de la souffrance et des catastrophes sans en prendre sa part, si même c’est une chose bien propre de chanter sa joie par-dessus les pleurs et les grincements de dents » Pierre Michaud (p.758)

« Les hommes sont capables de mourir pour des vétilles. Ils peuvent aussi bien risquer leur vie pour ce que leur intelligence et leur sensibilité retiennent d’insignifiant dans une cause qui les dépasse. C’est ce qui arrive la plupart du temps et le risque couru n’ajoute rien en qualité au mensonge qu’ils se font à eux-mêmes. » Etienne Lolivier (p.759)

« Je ne crois d’ailleurs pas que se soit une bonne chose de faire écrire des lettres aux enfants (en vacances). On ne peut que leur apprendre à mentir et à écrire pour ne rien dire, ce qui et encore plus grave. » Pierre Michaud (p.798)

« La parole arrive à faner l’espérance. Ce dont l’humanité aurait le plus besoin après la guerre, ce serait de silence et de recueillement. » Pierre Michaud (p.798)

« En fait, un garçon qui étudie jusqu’à vingt ou vingt-cinq ans est un petit monsieur qui capitalise sa jeunesse au lieu d’en faire un usage normal, immédiat. » Pierre Michaud (p.807)

« Je sais, et je le savais bien avant la guerre, que la souffrance n’élargit pas le cœur et que les grandes épreuves ne nous rendent pas meilleurs. Elles nous recroquevillent sur nous-mêmes et nous condamnent à un égoïsme noir, sans joie. » Lolivier (p.866)

« En temps de guerre, le malheur qui ne doit rien à la guerre, le malheur qui n’a pas de référence nationale, est déjà un peu honteux. » Lolivier (p.866)

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