Gustalin

Emancipation de la femme et rêve urbain.


Marcel Aymé
Œuvres romanesques complètes
La Pléiade II (pp.501-664)

 

Contexte

Gustalin est d’abord publié en feuilletons dans l’hebdomadaire Marianne : le premier épisode dans le n°261 du 20 octobre 1937 et le dernier épisode dans le n°276 du 2 février 1938.
Il est achevé d’imprimé le 27 décembre 1937 et paraît chez Gallimard dans la Collection blanche au début de 1938.

Ce nouveau roman ‘‘rustique’’, bien que n’offrant pas les scènes gauloises de La Jument verte, est néanmoins sévèrement critiqué par l’abbé Bethléem dans La Revue de lectures du 15 mars 1938, et classé dans une liste de romans dits de ‘‘mauvaises mœurs’’.

Mais en général le roman est plutôt bien accueilli par la critique. La seule réserve étant que l’absence de construction rigoureuse laisse une fâcheuse impression de nonchalance et de facilité.

 

Synopsis

L’action du roman se déroule en 1935, avec un épilogue en 1937.

A Chesnevailles, Jura (près de Dole et pas loin de Besançon), Sylvestre Harmelin, surnommé Gustalin, a une passion pour la mécanique qui lui fait négliger les travaux de la terre et nourrir l'ambition de devenir un garagiste opulent. Cela lui attire les sarcasmes de son épouse Flavie qui s'échine de l'aube au couchant et s'aigrit de voir son courage si peu apprécié. Flavie ressent pour la glèbe le même goût que le meilleur ami de Gustalin, Hyacinthe Jouquier, doué pour les mathématiques dans son jeune âge, qui a tout abandonné pour s'occuper de ses champs avec sa femme Marthe, alors que celle-ci, depuis son enfance, rêve d’une vie citadine comme Gustalin rêve de garage sur une voie à grande circulation.

La tante Sarah arrive au village avec son mari, Victor Jouquier, oncle d’Hyacinthe, pour prendre sa retraite. Avec ses idées de femme évoluée et ses comportements de citadine, elle déclenche des catastrophes.

 

Les thèmes

L’opposition entre le monde de la campagne (les habitants de Chesnevailles) et celui de la ville (Sarah).

L’opposition entre les gens des bois, bûcherons et charbonniers (Marthe) et les paysans de la plaine, cultivateurs (Hyacinthe et les habitants de Chesnevailles).

La condition de la femme à la campagne (Marthe, Flavie).

La crise des années trente et l’exode rural.

Les couples mal assortis et leur mésentente conjugale (Gustalin-Flavie, Victor-Sarah, Hyacinthe-Marthe).

Le conformisme dans un petit village de Franche-Comté (Chesnevailles).

La fidélité en amitié (Hyacinthe et Gustalin).

Le personnage de « Museau » (un chien) rappelant ceux de Louis Pergaud, écrivain franc-comtois (1882-1915).

 

Les personnages

GUSTALIN : 45 ans, Sylvestre Harmelin de son vrai nom, homme velléitaire, passionné de mécanique auto, rêvant de posséder un garage dans une ville, négligant le travail de la ferme (p.504)

FLAVIE : la femme de Gustalin, paysanne aigrie qui assume seule le tâches de la ferme, citée (p.505).

Un chauffeur de taxi qui travaille pour un patron de Dole (p.506).

SARAH JOUQUIER : juive convertie au catholicisme, mariée avec Victor Jouquier depuis 1927, forte personne de la soixantaine, citadine inadaptée à la vie du village (p.507).

VICTOR JOUQUIER : 73 ans, de 10 ans plus âgé que sa femme Sarah, oncle d’Hyacinthe, ancien professeur de la Sorbonne revenu au village à la retraite (p.507).

HYACINTHE JOUQUIER : 41 ans (classe 14), mari de Marthe, ami de Gustalin, être sensible et généreux, revenu à la terre après des études prometteuses (p.507).

Les deux filles de Gustalin et Flavie : placées en ville (p.510), l’aînée, Marguerite, 21 ans, placée à Paris (p.537), la plus jeune, Andrée placée à Dijon (p.658).

Les Chantelai : dont la maison a été achetée par Victor Jouquier (p.511).

MARTHE JOUQUIER : belle femme de 39 ans, fille des bois (fille de coupeurs et de charbonniers), épouse d’Hyacinthe (p.512).

Marie-Louise (10 ans) et Lucien (12 ans) : les enfants de Marthe et Hyacinthe Jouquier (p.512).

Louis Rondin : élève à l’école normale d’instituteurs de Lons-le-Saunier, un des prétendants de Marthe, tué à la guerre (évoqué p.513).

Virginie Beugnon : qui louchait, morte en 1905 à près de 90 ans (évoquée p.516).

Oncle Fantin : grand-oncle de Hyacinthe (évoqué p.516).

Une des sept petites-filles du vieux Gustalin : tuée par la chute d’une tuile (évoquée p.516).

Les Boigrier : famille de charbonniers qui s’était installée sur les communaux du village où ils avaient construit leur maison en une nuit (évoquée p.517).

Tante Valentine, dite ‘‘Talentine ‘’ : 71 ans, tante de Marthe Jouquier. Elle habite une maison en bois et en terre à l’entrée du village (évoquée p.517).

Le Curé : long jeune homme blême semblant fort mal averti des réalités de la vie campagnarde et même de la vie tout court. Sarah demande à quelle heure il dit la messe du matin (p.518).

Gustave Harmelin : arrière-grand-père de Gustalin, mort en 1869, qui a transmis son surnom à ses descendants (évoqué p.516).

Charles Jouquier : le père de Hyacinthe et frère de Victor, mort en 1925 (évoqué p.520).

Un frère tué à la guerre, une sœur mariée loin : évoqués par Hyacinthe (p.520).

Janette Bonpain : 19 ans, servante engagée par Marthe pour Victor et Sarah Jouquier, fille de Jules Bonpain de Sergenaux et d’une Dringuet d’Aumont (p.521).

Ernest Tournejai : 66 ans, le menuisier qui a installé le mobilier de l’oncle Victor, et qui fabrique les cercueils (p.522).

Les Michelet : couple de vieillards ayant perdu leurs trois fils à la guerre, habitant en face de chez Victor et Sarah Jouquier (p.522).

Sœur Philomène : qui faisait la classe à Victor Jouqier et à Ernest Tournejai, enfants (évoquée p.524).

Les Sanduloup et les Bringard : garçons des bois mariés à des filles de culture (évoqués p.531).

M. Taille : buraliste, épicier, quincaillier et cafetier de Chesnevailles ‘‘commerçant avec son ventre et son tablier à bavette’’ évoqué par tante Sarah (p.539). Probablement inspiré du café-épicerie des Bonnin à Villers-Robert où Marcel Aymé a passé son enfance.

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Chez Bonnin à Villers-Robert vers 1910.

La femme d’Ernest Tournejai : ‘‘assez dévote’’ évoquée par l’oncle Victor (p.540).

La femme de Bringard et celle de Granvalet : invitées par tante Sarah à prendre le thé (p.541).

Les Kohn : parents éloignés de tante Sarah, commerçants à Dole (p.542).

Les Blumenfeld de Colmar, les Morhange d’Epinal et leur fils qui a épousé une demoiselle Lyon de Fontainebleau : parents de tante Sarah (évoqués p.542).

Les Bloch, Lévy, Ullmann, Dreyfus : connaissances de tante Sarah, évoqués (p.543).

M. Seguin : conservateur de la Bibliothèque Municipale de Dole (p.544).

La mère (petite belette à pèlerine) et le père (tâcheron de la paperasse) du curé de Chesnevailles : imaginés par Hyacinthe (p.546).

Louise Quedont : Hyacinthe signale au curé que, lors de l’enterrement de Louise Quedont, il pleuvait dans l’église près de Saint-Joseph, juste dans le coin (p.548).

Narcisse, le frère de tante Valentine, dite ‘‘Talentine ‘’, qui a tué Louis Maindret à coups de hache (évoqué p.554).

Juste Lombard : dont la truie échappée a effrayé tante Valentine la forçant à passer par chez Victor (p.554).

Tintin Courtet : camarade dont la casquette faisait envie au jeune Lucien Jouquier (p.557).

Les Percebois, les Grandvalet, les Dreuvin : familles de Chesnevailles (p.559).

Urbain Réveillat : ivrogne et socialiste qui fait semblant de vouloir accompagner ‘‘Talentine’’ à la messe (p.559).

Germaine Taille : la femme de Taille, évoquée par Marthe (p.562).

Louis Montagnon : jeune universitaire auteur d’un article dans la Revue des travaux répondant ironiquement à un article de Victor Jouquier sur le pari de Pascal (p.567).

La Joséphine au Clinclin : la femme du fossoyeur, Clinclin, enterrée dans le cimetière (p.569).

Clovis : le grand-père du jeune Lucien Jouquier, également enterré dans le cimetière (p.569).

Un gamin de six ans : payé vingt sous par jour pour surveiller la venue au garage de clients éventuels pendant que Gustalin moissonne (p .580).

Le vieux Maschelier qui rentre des champs une fourche sur l’épaule (p.585).

Le médecin : venu soigner la femme de Narcisse Clouon (p.587).

La fille d’un collègue de Victor Jouquier présentée autrefois à Hyacinthe qui aurait pu l’épouser (évoquée p.595).

Léontine Granvalet : avec laquelle Sarah Jouquier boit une bière devant chez Taille (p.598).

La sœur de Flavie : qui habite un village voisin (p.610).

La Frisée : qui avait trois jolies filles qui habitaient chez leur oncle Boissier, à Bretenières. La troisième, Claudette, tenait un café rue Maillard à Dole. (évoquée par Ernest Tournejai p.620).

La mère Cassignon (La Frisée) avait épousé en première noce Nestor Dupêcher dont le grand-père avait fait les guerres de la Révolution avec Lamain, grand-oncle de Tournejai (évoqués p.621).

Le fils de Machelier et Lucienne Granvalet : évoqués par tante Sarah (p.633).

Philibert Trousselier : avec lequelle Talentine avait fait une fugue en 1896 (évoqué p.634).

Augustin : dit ‘‘le voyageur’’, le second fils que Talentine a eu au retour de sa fugue avec Philibert Trousselier (p.634).

Le jeune instituteur qui joue à la manille, chez Taille, avec Léon Chabrier  et les deux garçons de Tournejai (p.637).

Glodpierre Granvalet, Joseph Sanduloup, Noré Bonnemiche, Noré Sublet, Noré Deschamps et Jules Mieux : autres clients de Taille (p.637).

Justin : oncle d’Urbain Réveillat évoqué par ce dernier (p.642).

Jules Pouthier et sa femme : auxquels Hyacinthe demande de s’occuper de ses bêtes en son absence (p.649).

La ‘‘vieille toupie’’ (une avorteuse) et le médecin : mentionnés par Gustalin (p.651).

Les religieuses de l’hôpital de Besançon où meurt Marthe (p.652).

Aurélien : que Talentine confond avec Philibert dans ses souvenirs (p.655).

Louise d’Oussières, Clotaire, Auguste : venus à l’enterrement de Marthe  (p.655).

Les Dumontey : grands-parents de l’oncle Victor, dont le tombte est sur le côté de l’église (p.656).

Léon Lévinsohn, les Feldenschwalb, les Morhange, les Lazarus, les Goldenschmitt, les Weilhof, etc. : tante Sarah prétend pouvoir être inhumée dans leur caveau après sa mot (p.657).

Une automobiliste, une jeune étrangère, comprenant peu le français, est de passage à Chesnevailles où elle fait réparer sa voiture par Gustalin (p.658).

Dédé : bébé de 6 mois, fils d’Hyacinthe et de Janette (p.662).

 

Et les animaux :

MUSEAU : le chien d’Hyacinthe, grand berger bâtard de couleur foncée, avec un poil dur sur le dos, frisé sous le ventre et sous le collier (p.512). Personnage important du roman, probablement inspiré de ‘‘Pyrrhus’’ chien de Mme Léa Cretin-Monamy, la tante de Marcel Aymé.‘

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Marcel Aymé et le chien ‘Pyrrhus
A "La Tuilerie" à Villers-Robert – 1927










Le chat des Jouquier : particulièrement apprécié par Marthe (p.512).

La chienne ‘‘Folette’’ des Chantremain : qui intéresse ‘‘Museau’’ le chien d’Hyacinthe, ce qui crée des histoires avec les Chantremain  (p.533).

Le chien de chez Bellefond : un roquet à peine plus gros qu’un matou (p.535).

Le dogue de Tournejai : (p.535).

La vache noire des Granvalet, le bouc des Chabrier et le chat de chez Vincent (p.535).

Clairon : chien batailleur, coureur et voleur, ancien chien d’Urbain Réveillat, devenu le chien d’une vieille femme (p.564).

Les poules chez Michelet : coursées par Museau qui vient de se battre avec le chien Clairon (p.565).

Deux vaches, point de cheval, point de bœufs, rien qu’un cochon chez Gustalin, insuffisant pour avoir du fumier selon Flavie (p.580).

Un lapin blanc qui vit en liberté chez Talentine (p.609).

Les animaux fantastiques : loups-garous, bêtes faramines et la Vouivre (évoqués par Marthe pp.619-620).

 

Les lieux

La route départementale de Dôle à Poligny : 38 km – devenue route nationale 5 puis déclassée en 2006 en route départementale 905. (p.504).

Dôle : en 1962, un décret du préfet du Jura officialise l'orthographe de Dole (sans accent circonflexe). C'est Boileau, qui répandit l'usage de l’accent circonflexe après la conquête, sans justification étymologique et de prononciation : Dole s'est toujours prononcé avec un o ouvert.

CHESNEVAILLES : seul nom de village inventé dans ce roman, peut-être dérivé de Chêne-Sec (30 km de Dole) ou de Commenailles (35 km de Dole), deux villages à l’écart des grands axes routiers. (p.504).

Nevy : village dénommé Nevy-les-Dole, situé à 16 km au sud de Dole sur la route de Dole à Poligny.

Le bois des Jacasses : lieu-dit (p.509).

Chemin : village situé à 18 km au sud-ouest de Dole en Bresse comtoise (p.509)

Le champ des Glantines : où se situait la maison de Gustave Harmelin qui a brûlé en 1973, le champ a été acheté par le père de Victor Jouquier (p.510 et 516).

Le champ de la Sablette : lieu-dit (p.510).

Le collège de Dole : où Hyacinthe a fait ses études. Il s’agit du Collège de l’Arc où Marcel Aymé a fait les siennes (évoqué p.514).

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Collège de l’Arc à Dole


Le clocheton du collège de grammaire.
L'arc communiquant avec le bâtiment principal.
La chapelle des Jésuites.
La rue du collège.













La Faculté des Besançon : où Hyacinthe a poursuivi ses études supérieures. Marcel Aymé y a débuté les siennes qui furent abandonnées pour cause de grippe espagnole (évoquée p.514).

Sergenaux, Tassenières, Aumont, Villers-les-Bois, La Chassagne, Oussières : Villages d’où sont originaires les Bonpain. Il s’agit de villages réels du département du Jura (p.521).

Andelot et Pont-de-Poitte : agglomérations du département du Jura (évoqué p.530).

Chez Bringard et chez Boquillot : des fermes du village (p.535).

Chez les Kohn à Dole : où tante Sarah se rend accompagnée de Marthe (p.543).

La Bibliothèque Municipale de Dole : où le curé de Chesnevailles emprunte des livres deux fois par mois (p.544).

L’église de Chesnevailles dans laquelle il pleut près de Saint-Joseph, juste dans le coin, comme Hyacinthe le signale au curé. L’église de Villers-Robert en est le modèle (p.548).

 

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L’église de Villers-Robert
entourée de son cimetière.

Clocher comtois à dôme à l'impériale.






Chez Degenets : une ferme de Chesnevailles (p.554).

Chez Dreyfus : nom d’un important magasin de confection, sis 58-62 rue de Besançon, à Dole  (p.557).

Le Carrouge : nom d’un lieu-dit du village Le Deschaux situé à 2 km de Villers-Robert (p.575).
Le cimetière de Chesnevailles : sa description correspond en tous point à celle du cimetière de Villers-Robert (p.575).

La commune d’en face : dont la terre du cimetière est lourde et grasse de glaise (p.575). Probablement la commune du Deschaux.

Une terre du côté du bois, louée aux Chabrier, qui donne  un beau blé, haut, serré, et lourd de la tête (p.581).

La maison de Noré Maréchal : avec son toit descendant presque par terre du côté nord (p.581).

Le Quart-Pint : lieu-dit où la moisson est terminée (p.585).

L’étang des Filles : dans le bois aux alentours de la maison de Talentine (p.619).

Le moulin de Pessenon : village où Hyacinthe a emporté moudre son grain (p.620).

La rue Maillard à Dole : où la troisième des filles de la Frisée (la Claudette) tenait un café (p.621). La rue Maillard, à Dole, longeait la place du Vieux château (de Frédéric Barberousse) dont il ne restait que les fondations. Le groupe scolaire Pointelin sera construit sur cet emplacement dans les années 30 et la rue sera rebaptisée rue Pointelin. Au début du XXe siècle, un seul café s’y tenait à l’enseigne du ‘‘Grand café de la Comète’’ dont la propriétaire était Lucienne Javelot.

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Le "Grand Café de La Comète", dans la rue Maillard à Dole

L’hôpital de Besançon : il s’agit de l’Hôpital Saint-Jacques du XVIIe siècle (p.652).

Besançon : soixante mille habitants à l’époque, où Gustalin dit avoir été dans les affaires deux ans auparavant (p.659)

 

Presse et travaux

Audiat, Pierre: « Gustalin ». Manuel général de l'instruction primaire n°25, 105e année (12 mars 1938): p. 432.

Brasillach, Robert : Action Française N°48 du 17 février 1938.

Bailly, Auguste : Candide N°734 du 7 avril 1938.

Jorré, Guy : « Gustalin ». Téléfilm (1976). Production Antenne 2. Diffusé le 20 novembre 1976.

Maxence, Jean-Pierre : Gringoire N° 484 du 18 février 1938.

Nizan, Paul : « Gustalin. Un roman de Marcel Aymé » Ce Soir du 10 février 1938.

Real, Elena : « Gustalin ou les espaces de rêve ». Cahier Marcel Aymé n°3 (1984): pp. 103-110.

Salinesi-Penot, Annick : « Le personnage de Museau dans Gustalin ». Cahier Marcel Aymé n°6 (1988), pp.106-113

 

Citations

« La ville et les bois, quand on sait, ce n’est pas si loin de se ressembler. » Marthe (p.530).

« La vie d’une femme doit être une alerte perpétuelle, une défense de chaque instant, sans quoi l’homme se vautre dans sa vie comme il se vautre sur son corps. » Sarah (p.533).

« Ce long jeune homme blême, qui venait maintenant chez eux très souvent, semblait fort mal averti des réalités de la vie campagnarde et même de la vie tout court. » à propos du curé de Chesnevailles (pp.543-544)

« La crise peut vous obliger un jour à quitter la campagne. S’instruire, c’est justement s’y préparer » Le curé à Hyacinthe (p.548).

« Marthe, elle était restée des bois, toujours des oiseaux en tête et toujours aussi le cœur qui bouge. Nous, les culs lourds de sur la plaine, on n’est pas vifs du sentiment. » Hyacinthe (p.629).

« Je veux un curé, un vrai curé, un bon marcheur, bon mangeur, bon menteur, un vrai homme et un vrai curé qui sache mener le monde et faire peur aussi à nos femmes. » Hyacinthe (p.645).

 

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